Pour bien vivre demain, il faut commencer dès aujourd’hui.
En tant que médecin, j’ai vu des gens bien vieillir et des gens mal vieillir, des gens qui ont l’air d’avoir 60 ans quand ils en ont 80, et des gens qui ont l’air d’avoir 80 ans quand ils en ont 60. J’ai eu des patients qui ne prenaient aucun médicament à 90 ans et d’autres qui en prenaient une douzaine à 50 ans. J’ai pour objectif de faire partie des personnes qui vieillissent bien.
« Ma philosophie est la suivante : bien manger, bouger plus, rester heureux. Mettez l’accent sur une alimentation saine, restez actif et positif, réduisez le stress et profitez de la vie. C’est aussi simple que cela. »
La preuve par les données
Voici ce que révèlent les données sur l’activité physique modérée chez les adultes de plus de 65 ans :
- Elle réduit les taux de maladies coronariennes, d’hypertension artérielle, d’accidents vasculaires cérébraux, de diabète de type 2, de cancer du côlon et de cancer du sein.
- Les personnes âgées qui pratiquent une activité physique régulière présentent également des niveaux plus élevés de santé fonctionnelle.
- Elles réduisent leur risque de chute en améliorant la santé de leurs os et leur force musculaire.
- Elles présentent de meilleures fonctions cognitives et souffrent moins de dépression.
L’Organisation mondiale de la santé recommande 150 minutes d’activité aérobique d’intensité modérée pendant la semaine, des activités de renforcement musculaire deux jours par semaine et, pour les personnes âgées à mobilité réduite, des activités visant à améliorer l’équilibre et à prévenir les chutes trois jours par semaine.
L’activité physique comprend la marche ou d’autres sports, des exercices planifiés, ainsi que des tâches ménagères ou des jeux. Il n’est pas nécessaire de courir un marathon, ni de faire quelque chose que vous n’aimez pas. Il suffit simplement de bouger.
Mettre en pratique ce que je prescris
J’aimerais entrer dans mes années de retraite avec un modèle d’activité physique que je pourrai poursuivre. Deux des choses que j’aime le plus dans ma vie sont la plongée sous-marine et les voyages. La plongée sous-marine est à la fois exaltante et paisible ; il y a tant de choses à voir et la seule chose que j’entends est le son de ma respiration. C’est comme si j’étais dans un autre monde. Elle correspond également à ma nature de chercheur de sensations fortes. J’ai fait des safaris en Afrique, j’ai nagé avec des dauphins et des raies dans les Caraïbes et j’ai escaladé des volcans aux Galápagos. J’ai même sauté d’un avion !
Je veux rester actif, en bonne santé et mobile, tout en conservant mes facultés cognitives. Je veux continuer à voyager et à profiter de la vie jusqu’à 80 ans et au-delà, si tel est mon destin. Je sais que personne n’est à l’abri de la maladie, mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour réduire les risques. Je ne vais pas me servir de mon âge comme d’une excuse pour arrêter de faire des choses. Je ne me concentrerai pas sur les choses que je ne peux pas faire, mais uniquement sur celles que je peux faire. Et bien que j’aie l’intention de rester active aussi longtemps que possible, je prendrai également le temps de m’arrêter et de sentir les roses, ce qui est tout aussi important pour ma santé mentale que physique.
Un exemple brillant
Voici un exemple éclatant d’une attitude positive face au vieillissement et du pouvoir de rester actif. Hazel McCallion, ancienne maire de Mississauga, en Ontario, a vécu jusqu’à 102 ans et n’a jamais cessé de mener une vie pleine de joie et de pertinence. Elle a été réélue 12 fois à son poste et a mené sa ville de main de maître à travers de nombreux hauts et bas. Elle a pris sa retraite à 93 ans et a joué au hockey jusqu’à 90 ans.
Au fil des ans, elle a visité de nombreuses résidences pour retraités et unités de soins de longue durée afin d’écouter et d’inspirer les résidents, leurs familles et l’ensemble de notre équipe de direction.
Elle est décédée en 2023, mais l’une des dernières choses qu’elle a écrites est la suivante : “Je ne pense pas m’être arrêtée une minute au cours des 50 dernières années, mais maintenant je m’arrête pour sentir les roses un peu plus qu’avant. Je pense que cela m’aide à apprécier le fait que la vie n’a pas à être aussi rapide qu’elle l’était.”
